Dîtes-moi, vous deux, j’avais lu un papier, sur le site du Figaro pour ne pas le nommer, qui m’avait interpellé…
Quoi donc, mon cher Jefékoa ? Ils vous ont piqué une idée ?
Non, Gipeurien, ce n’est pas la question…
Je sais : un candidat en difficulté, un ancien Président poursuivi = risque majeur pour la droite…
Non, Hon’Sépa, ce n’est pas le sujet. Plus modestement, j’ai été sensible au fait de lire que les services d’urgence, lors de leurs interventions sur des sites d’attentats, appliquaient maintenant des modes opératoires inspirés des applications du Service Santé de nos Armées. Ils se sont aperçus, qu’il valait mieux gérer l’urgence vitale à chaud, si j’ose dire puis, conduire la victime à l’hôpital plutôt que de traiter un ensemble de blessures inégales, sur place.
Le damage control… En français « maîtrise des dégâts ». Un concept de la Marine américaine, durant la seconde guerre mondiale, pour vérifier la capacité d’un bateau touché, à remplir sa mission et rentrer au port. Adapté au domaine chirurgical en 1983 et formalisé en 1994, il consiste à assurer la survie du patient.
Absolument. On stabilise un blessé grave, sans chercher à soigner ses lésions, avant de l’amener sur un lieu de soins adapté. Et, dans un attentat, ce n’est, ni plus ni moins, que l’application d’une médecine de guerre en réponse à un acte de guerre. Donc, une première intervention, immédiatement sur le terrain, avant une ou des opérations dans les jours qui suivent.
Et c’est systématiquement appliqué ?
Non seulement sur des attentats, mais plus généralement, sur les lieux de catastrophe.
Mais, en quoi êtes-vous sensible à ce fait ?
Eh bien, nos lecteurs ne peuvent pas le savoir, s’ils n’ont pas plongé dans la rubrique des Compacts, consultable sur ce site. S’ils le font, ils verront que plusieurs recommandations visant à inciter les personnels médicaux civils à se rapprocher de leurs collègues militaires, ont été émises, dans le but de voir des liens se créer, des interactions se faire entre eux. Or, ces Compacts, nous les avions conçus sous le nom de Compendium (« résumé d’une science, d’une doctrine, etc ». nous dit le Larousse), il y a maintenant, une quinzaine d’années parce que, parmi d’autres sujets, nous pensions que les techniques militaires, dans certaines situations, s’avèreraient être d’une hyper efficacité. Et ce constat s’appuie sur le complément de formation des personnels appelés à rejoindre l’Armée, sur les financements octroyés, sur la technologie de pointe des équipements disponibles. La finalité du Service de santé des Armées, étant de garder, au plus proche de l’intact, les rangs de nos militaires, ceci explique notre insistance à créer un maximum de passerelles avec la Société Civile. La reprise méthodologique du Damage Control en est un bel exemple.
À suivre (dans les deux sens du terme)…