Dites-moi, mes amis, bien malin celui qui me dira ce que va devenir notre patrimoine nucléaire… Vous n’avez pas une petite idée ?
Une grande partie de la question va sûrement dépendre de l’influence de Monsieur le Ministre de la Transition Écologique et Solidaire…
Déjà, il est toujours là, c’est à noter. Ensuite, il faut pouvoir le suivre. En 2003, il semblait assez favorable à l’EPR. En 2011, il indique qu’il faut sortir du nucléaire. L’an dernier il propose que le nucléaire soit ramené à 50% (au lieu des 76% actuels), dans la fourniture d’énergie électrique du Pays. Aujourd’hui, l’idée serait d’amener les énergies renouvelables à 23% de la part de production d’électricité en 2020 et dans le même temps, abaisser le nucléaire au prorata. Pendant ce temps, le Président de la République veut tenir ce qu’il a dit durant sa campagne, à savoir appliquer la loi de transition énergétique pour la croissance verte, loi d’août 2015. Soit, calmer le jeu sur les besoins en énergie, diminuer les gaz à effet de serre, donc, donner une suite intelligente au pétrole, en initiant de nouvelles sources. Les 50% seraient visés à l’horizon 2025, avec la fermeture de « l’équivalent de la production de 17 à 20 réacteurs » (dixit la Cour des Comptes en février 2016).
Mais, attendez ! Dites-moi si je me trompe : en France, le nucléaire, c’est EDF qui gère 19 centrales pour 58 réacteurs.
Heu, oui…
Et si je ne me trompe pas, elle est un acteur mondial majeur du secteur ?
Heu, oui…
Aussi, son avenir reste dans le nucléaire…
Heu, oui… ou non… Par exemple, si elle décide de faire du Trump, ça change la donne !
Pourquoi voulez-vous qu’elle donne le change ? Surtout avec une décision totalement à l’encontre de ses intérêts, de ceux de la France et de la planète…
Heu… ce n’est pas la question. La question est de savoir ce que peut faire EDF pour baisser la part du nucléaire en France, tout en participant à la transition écologique en avançant avec des énergies renouvelables, comme le solaire, l’hydraulique, le thermique, le tout en demeurant un poids lourd mondial de l’énergie… ?
On a une partie de la réponse avec, entre autres, son apport au programme Previnergy pour participer à la recherche sur les outils de prévision de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables.
Vous le dites très bien, c’est une part de la réponse. Pour le reste, il serait bon, déjà, qu’EDF ne soit plus soumis à des injonctions contradictoires de la part de l’État actionnaire…
Allo, Monsieur Hulot ? Allo… Allo…