Sidérant…
Que vous arrive-t-il Jefékoa, vous semblez dubitatif ?
Je dirais plutôt, perturbé. Je participais à un dîner, vendredi soir. Grande salle, grandes tablées, pour plus d’une centaine de personnes. Nous étions quelques amis, relations et vagues connaissances, ce qui, des fois, pour ces derniers, vaut mieux. À un moment donné, la conversation a porté sur le drame de l’incendie de l’immeuble situé dans le XVI ème, à Paris. Et, très vite, j’ai entendu une voix féminine, lancer « 10 morts, c’est rien… Toute la Presse en parle, mais on s’en fout ! »…
Bon, ça c’est fait…
On va dire que Madame était peut-être légèrement alcoolisée…
Malheureusement, il arrive que l’alcool n’explique pas toujours tout…
Mais qu’avez-vous dit ?
« C’est nul ! », j’ai répondu, « c’est nul ! », en la regardant, en face, qu’elle voit tout le bien que je pensais d’elle… Mais, finalement, c’est mon attitude qui a été nulle, surtout quand j’ai ajouté : « mais, comment pouvez-vous sortir une connerie pareille ! Combien de morts vous faut-il, pour que vous ne vous foutiez pas, comme vous dîtes, de ce genre d’événement ! »… Et, là dessus, un de mes amis, d’ajouter : « Tu sais, c’est une infirmière… ». Genre, normal, avec tout ce qu’elle a vu…
Oui, si je peux me permettre, c’est assez moyen, comme explication. D’autant que tout dépend aussi, des postes occupés…
Mais, peu importe ! En plus, vous imaginez les souffrances de ces gens… Depuis peu – en tout cas dans un incendie domestique – on sait que le pourcentage de décès, est, à 80%, dû à l’inhalation des fumées, des gaz toxiques et à un abaissement rapide – quelques minutes, tout au plus – du taux d’oxygène, présent dans l’air. Ceci en espace clos. Maintenant, nous connaissons donc les causes premières de décès, à savoir la conjonction des facteurs que je viens d’évoquer. La baisse rapide du taux d’oxygène, en particulier, entraîne un dérèglement quasi immédiat des capacités normales du cerveau…
Ce qui va amoindrir la vigilance du cerveau…
Et entraîner presque totalement, un manque de coordination motrice, perturbant les réactions possibles de la personne. Mais ce sur quoi il faut mettre l’accent, c’est sur le fait que tout cela est dû d’abord, à certains matériaux inclus dans la construction d’un immeuble, au premier rang desquels, on trouve les polymères synthétiques.Ce que je veux dire, c’est que sortir une telle réflexion, ne serait-ce qu’en pensant à ce que ces gens ont enduré… je suis triste.
Voilà effectivement qui donne à réfléchir et peut peut-être calmer la bêtise humaine, en évitant à certain(e)s, de parler à tort et à travers !
Pour une fois, je vous trouve bien optimiste, Gipeurien !