La mamie du nucléaire va bientôt être arrêtée…
Heu… Vous parlez de quoi, là ? Centrales nucléaires ou enquête de police ?
Je parle de Fessenheim, la toute première centrale, inaugurée en France en tout début 1978, je crois, et, qui va être stoppée en deux temps, le 22 février puis, le 30 juin de l’année prochaine.
C’est historique, comme étape, puisque ce sont les deux premiers réacteurs, sur les 58 existants en France, qui vont être stoppés…
Même si EDF, a longtemps freiné des quatre fers !
Le problème tient dans une double réflexion : d’abord, il faut rappeler que le Pays n’est pas spécialement avancé sur les énergies renouvelables, puisque notre production d’électricité est encore, à 75 %, due au nucléaire. L’intérêt tient dans un apport en électricité, constant, ce qui n’est pas du tout le cas des énergies dîtes « vertes ». En tout cas, pour le moment. Donc, on ne précipite rien. A contrario, comme avait dit qui vous savez : « La maison brûle ! ».
Du coup, on se retrouve encore avec une France coupée en deux, entre les anti-nucléaires, pur et dur et les partisans, qui estiment qu’il ne faut pas tout détruire, dans la mesure où, notre indépendance énergétique est totalement assurée, grâce au nucléaire.
C’est à dire que, vous avez deux notions qui s’affrontent : la notion socio-économique, contre le démantèlement, avec des arguments tels que la suppression d’emplois directs, le coût élevé de l’opération, financièrement et en termes de retombées sociales, économiques indirectes, commerciales, de notoriété etc. puis, la notion de modernité, pour le démantèlement. Quand je dis modernité, ce sont des attaques sur le plan du risque de pollution, engendrée, surtout, à terme, par l’enfouissement des déchets, qui, d’ailleurs, ne fait pas l’unanimité, mais c’est aussi sur les plans de la sûreté et de l’évolution de la sécurité, sur le plan du coût global, étude, construction, fonctionnement, entretien, démantèlement et, au total, c’est ainsi que nous rejoignons l’interpellation de notre ami Gipeurien, sur le plan du vieillissement. Notre parc est vieillissant. Savez-vous que nos principales centrales, dépassent de dix, voire quinze ans, leur durée de vie, initialement prévue ! Or, si l’on veut respecter les normes actuelles de bon fonctionnement des réacteurs, c’est 55 milliards d’investissement d’ici à 2025. Et, puis, il ne faut pas oublier que la richesse de la Terre en matière de mise à disposition d’uranium, n’est pas, elle non plus, éternelle ! Vous me direz, il y a le maintenant fameux EPR. Mais, comme il a tendance à jouer les arlésiennes – personnellement, je ne cautionne pas l’expression, je tiens à le spécifier ! – inutile d’ajouter que la preuve n’est pas établie de son efficacité, c’est le moins que l’on puisse dire…
Non, mais, attendez, on peut tout de même rejoindre un mix énergétique équilibré, entre la production d’électricité liée aux énergies fossiles, en récession lente et heureuse d’une certaine façon, mais amorcée, celles en cours et à venir, développée par les nouvelles technologies et celle due au nucléaire qui n’a rien d’une énergie stockable, n’émet pas de gaz à effet de serre et est assez souple en terme d’adaptation aux besoins ?
C’est sans compter sur l’alerte mondiale déclenchée, qui tourne furieusement à l’alarme et qui remue les consciences de nombre de nos concitoyens…
Sans oublier que l’atome, fait partie intégrante d’une tradition française, bien ancrée chez une partie de nos concitoyens et chez de nombreux scientifiques, depuis des générations, après la découverte de la radioactivité au début du siècle dernier…
Bien ce que je pensais : camp contre camp !