Je vais exploser !
Quoi, encore ?
Ils sont tous de sortie : les forts en gueule, les spécialistes qui ne le sont pas, les jaloux, les minables, les ratés, les faux jetons, les aigris, les planqués, l’armée en déroute de ceux qui savent, alors qu’ils ne savent rien. Ou presque rien…
Oh, on ne va pas remettre ça ! Ou alors, haussez la mire. Qui visez-vous?
Ils sont passés à l’attaque. Dans ce triste chapitre du Coronavirus, ils veulent se taper du politique, bouffer du ministre, fondre sur l’exécutif…
Il faut dire aussi, me semble-t-il, qu’il y a eu quelques bévues et, qu’il faut bien voir qu’il existe des responsables, obligatoirement…
Écoutez, je veux bien tout ce que vous voulez, mais, d’abord je trouve lamentable de s’attaquer à un gouvernement qui s’est retrouvé, comme 196 pays dans le monde, pris dans une tourmente hors-pair. Un truc pas possible. Ensuite, quitte à le faire, autant le faire quand la pandémie aura disparu ou, du moins, sera sérieusement au bout du rouleau. Mais non. Alors même que nous n’avions pas atteint le pic, il a fallu que quelques uns, au lieu de participer pleinement à la lutte contre le fléau, trouve le moyen et le temps, d’aller déposer plainte !
C’est qu’ils estimaient avoir une bonne raison de le faire ! Prenez l’affaire des tests. Et les masques…
Allez-y ! Pendant que vous y êtes, pourquoi n’allez-vous pas déposer la soixante douzième plainte ? Puisque vous êtes d’accord avec tous ces gens. D’abord, les masques, qui vous dit que ce sont ceux et celles qui sont en poste qui ont fauté ? On en a déjà parlé. Les masques, ça ne date pas d’hier et, vous le savez pertinemment ! Je suis sûr que, sur les 71 déposées, plus d’une soixantaine de ces plaintes, passeront à la poubelle avant d’être enclenchées. Tout ça, c’est pour faire du buzz. Il faut faire son intéressant, faire parler de soi, maintenant tout est bon…
Non, attendez, je vous sens un peu nerveux, toutefois, il s’est passé tant de drames, il y en a toujours, il va encore y en avoir, on peut tout de même légitimement, a minima, se poser des questions et chercher à obtenir les explications correspondantes.
Je ne vous dis pas le contraire, je dis seulement, qu’il y a un temps pour tout. Que c’est trop facile de ramener sa science, surtout quand elle n’existe pas, et qu’il serait judicieux d’attendre, quand elle existe, en faisant preuve d’un peu plus de patience, donc d’intelligence. D’autant qu’il doit tout de même y avoir d’autres solutions que d’encombrer les tribunaux. Et puis, une fois encore, pourquoi en France, faut-il qu’ils aient failli à leur tâche, alors qu’ailleurs, avec des gouvernants qui n’ont pas accompli le quart de la moitié de leur mission, les peuples sont satisfaits ? Écoutez, on sait d’ores et déjà, que de très bonnes décisions ont été prises du point de vue économique…
Il est vrai, qu’hormis les extrêmes et, ça n’étonnera personne, l’ensemble des décideurs politiques, médiatiques et économiques, reconnaissent que, sur ce plan, le job a été plutôt bien fait…
Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas eu – peut-être ! – de manquement, par ailleurs…
De quel ordre ?
Nous traversons une Réalisation de Risque Majeur sanitaire. Qui dit Risque Majeur, implique, obligatoirement une Communication. Et toutes les questions qui se posent autour. En particulier, dire ou ne pas dire : les faits, tous les faits, les choses, toutes les choses, la vérité, toute la vérité. Aïe ! Ne pas faire peur, juste un peu, peut-être ! Ne pas tricher, juste un peu, peut-être ! Tout en ne mentant pas, bien sûr ! Dire, sans dire…
La démagogie…
Absolument pas. Rien à voir. Plutôt une question psychologique, une problématique de l’ordre de l’humain…
Je sens comme une autre forme de Risque Majeur : vous observez que de plus en plus de monde, commence à dénigrer, à dénoncer, à ne plus débattre, à attaquer. À un moment donné, ne soyons pas étonnés, si nous avions à faire face à la franchouillardise. Mot d’argot qui, jusque là, portait à sourire. J’ai l’impression que cette franchouillardise, devient de plus en plus aigüe, voire violente. Parfois. Attention à ne pas avoir à combattre, un jour, quelque chose, proche du fanatisme, berceau de multiples révoltes…
Arrêtons-nous. Nous pourrions bien basculer, entre autres, vers l’Histoire de France et, là, c’est une tout autre histoire…