La violence au quotidien est présente dans tous les États du Monde…
Il est vrai qu’elle inquiète. On le voit bien sur le continent américain, avec, en particulier, les tueries, les bavures aux États-Unis, le Mexique, le Brésil et tant d’autres, on le voit en Orient, aussi bien extrême, moyen que proche, en Afrique, au-delà des territoires couverts par Barkane, en Europe…
Ne serait-ce qu’en France, depuis peu, aussi bien au niveau du Gouvernement que de l’ensemble de la population, à présent, les compteurs s’affolent. Les chiffres explosent littéralement en termes d’agressivité, d’agressions verbales et physiques. Le climat des villes va finir par être pesant…
Les campagnes ne sont pas épargnées non plus…
Comme disait qui vous savez : « la fracture sociale » !
Ce n’est plus qu’une simple formule. il faut bien voir qu’à force de tirer sur la corde, la Société se déchire. Et plus la liaison entre les classes s’éloigne, plus les « perdants », en tout cas ceux qui en souffrent ressentent le besoin de s’exprimer, jusqu’à l’extrême, pour certains. C’est sans doute la raison la plus expressive pour expliquer le phénomène. Ce n’est pas la seule. L’arrivée de populations nouvelles – si elle est une richesse, attention ! – est une cause de fragmentation, avec la création de rassemblements, de regroupements qui constituent, aujourd’hui, des facteurs de scission entre les gens. Le terme que je déteste, par son emploi à la va-vite qui remplace d’autres termes plus significatifs quand on veut cerner un sujet, est à lui seul, un signe de cassure, je veux parler des communautés. On a plus que ce mot à la bouche. Mais, il n’empêche que, si au premier abord il est rassembleur, il est en fait, terriblement diviseur. Tout est communauté : raciale, géographique, régionaliste, politique, religieuse, sportive, entrepreneuriale, ouvrière, familiale, éducative, bon, j’arrête là…
Donc, pour vous, c’est avec une « appellation » qu’on est arrivé là où nous en sommes ?
Ce ne serait pas impossible, même si cela paraît un peu simpliste ! Rien qu’un exemple : le truc flagrant, c’est les riches contre les pauvres. Deux communautés, chacune dans sa case, qui s’ignorent se détestent, se combattent, d’après ce que l’on entend et fait passer comme message. Au point que chacun a pris ses désirs pour des réalités…
En plus, ce n’est pas nouveau : la lutte des classes…
Justement. Pourquoi sent-on depuis des temps anciens, le poids du non retour, alors que les passerelles qui réellement existent sont foison. Seulement – autre grossière erreur – à force de tout réduire à sa plus simple expression, on ramène un sujet à ce qu’il n’est pas forcément. Il perd son identité, il déforme son image, change de cap, réduit son champ d’application jusqu’à ne plus être concerné par rien, que par lui-même. C’est ainsi que tout ce qui n’est pas soi – je parle du sujet, du thème : homme, lieu, objet, autre – devient interrogation, puis opposant, ensuite adversaire, enfin ennemi !
Nous n’allons pas en rester là, nous y reviendrons !!! Mais, oui, parce que la violence actuelle, celle qui s’est fortement individualisée, a pris ce même chemin. Sauf que, nous devons trouver le « peut-être, n’est-il pas trop tard » pour en sortir…