Le Risque Majeur…
Oui ?
On en parle ici, ailleurs, de plus en plus. Mais, comment l’affronter ? J’avoue ma grande perplexitude…
Votre perplexitude, dites-vous : il y a de quoi ! Parce que le sujet est incertain, complexe, délicat. Incertain, parce qu’il se joue du temps. Complexe, parce qu’il est multi-formes. Délicat parce qu’il engage l’humain.
Vous développez ?
Incertain : le Risque Majeur est préexistant ou pas. Complexe : il est prévisible ou pas. Délicat : il rend l’homme responsable…
Ou pas !
Non, justement. Dans une réalisation de Risque, la responsabilité de l’individu est présente, quelle que soit la définition donnée à ce terme. La responsabilité engendre tant de facettes différentes …
La responsabilité peut être une fonction avec la mission, une obligation avec la charge, un engagement avec le choix, une exigence avec la nécessité…
Un sujet avec la cause…
Ce que je disais, les facettes ! C’est là où l’on se rend compte de l’implication de l’être autour de l’événement Risque Majeur. À un titre ou à un autre, qui soit-il, quelque soit son profil, l’individu est concerné. À un degré ou à un autre, engagé sur le Risque ou subordonné, il doit passer par la case “responsabilité”. D’une façon ou d’une autre, à un moment ou à un autre, il va devoir observer, étudier, prévoir, prévenir, se préparer, intervenir ou aider, secourir, organiser, apaiser, soigner ou se manifester, s’impliquer, se défendre, le tout porté par son sens de la responsabilité, celui qui lui est propre. Dans la fonction qui est la sienne en tant que décideur, dans l’activité qui lui est confiée ou qu’il a choisie en tant qu’acteur, dans la position qu’il occupe en tant que receveur, l’individu applique une forme de responsabilité qui n’est pas identique aux autres. Chacun a une place à tenir face au Risque Majeur et, à ce titre, la responsabilité existe bel et bien.
Si je voulais affiner la démarche, je dirais que certains – je pense tout particulièrement aux subordonnés – sont plus (+) en phase de responsabilisation que de responsabilité. C’est à dire qu’ils sont à un niveau d’ignorance – et, ce n’est en rien péjoratif – de tout ou partie de ce qui concerne le Risque Majeur. Aussi, y a-t-il lieu de sérieusement les inciter à se responsabiliser, individuellement.
Effectivement, C’est sur ces profils, que le travail d’amont est indispensable, voire incontournable. D’ailleurs, pour pousser la réflexion plus loin, à ce stade, la Culture du Risque doit pleinement jouer son rôle de communicant, d’informateur, en un mot d’outil remarquable de la Prévention, avant d’entrer dans la phase du suivi actif.
Reste à chacun de trouver et prendre sa place !