Nous devions terminer aujourd’hui notre trilogie sur la Culture du Risque, mais j’avoue que les événements israéliens et l’assassinat de Dominique Bernard au lycée d’Arras, provoquent en nous un tel rejet, un tel dégoût, une telle tristesse, que je vous propose de commencer à essayer de comprendre, ne serait-ce qu’en amont déjà. Personnellement, j’en ressens le besoin pressant…
Au même titre que nous…
Et qu’une immense majorité de français. Et puis, on voit bien que le risque de ces deux types d’attentats, le deuxième surtout je pense, vont tendre à se répéter. J’aimerais tant me tromper…
Avec cette impression étrange, au vu de tels événements, de revenir à 2015 tout particulièrement et, en parallèle, à la disparition de Samuel Paty aussi…
Cette éternelle petite musique interprétée avec toujours les mêmes mots : djihadisme, islam radical, radicalisation, intégrisme, salafisme, fondamentalisme…
D’ailleurs, comparaison n’est pas raison, d’autres religions que l’Islam, sont passées peu ou prou, par ce prisme. En fait, le terme de fondamentalisme est né avec Luther lorsqu’il parlait de retour aux fondamentaux, avec le protestantisme. Mais ce terme a pris, en tout cas en France, un sens “majoré”, lors de la création de Daesh.
Une dimension nouvelle, oui, avec les exactions en tous sens, les déclarations de va-t-en guerre, les provocations criminelles, et j’en passe. Une interprétation très au-delà du religieux pur, par un retour aux sources, celui remontant à des origines barbares, toutes en doctrines radicales. Nous venons d’en voir une démonstration ignoble. C’est ça, l’humain ? C’est ça la vie ensemble ?
L’époque veut ça…
Mais, qui fait l’époque ? Les hommes, non ?
La peur. La peur partagée ou individuelle. La peur de perdre, de sombrer, de disparaître. C’est valable sur deux niveaux : au niveau de certains peuples, donc un ensemble, un tout, mais, différemment et très majoritairement, au niveau des dictateurs, des gouvernements corrompus. Les individus tirent leur façon d’être, leur croyance, soit de l’ensemble de leurs congénères soit, d’un individu, le chef. Portage globalisé, si j’ose dire, en premier lieu et, reconnaissance d’un être dit “supérieur”, en second lieu.
Vivrait-on une époque de la peur ?
Il faudra revenir là-dessus, le sujet doit d’être développé…