La peur mène l’Homme. C’est la conclusion d’une optique qu’il est possible d’envisager, quand on observe le comportement de l’être humain, en situation pour le moins, critique…
Plus que cela, difficile, extrême, parfois inexprimable !
Attendez ! Il faudrait d’abord expliquer ce qu’est la base de notre réflexion. Nous sommes dans la continuité de notre papier du 19 octobre, dans lequel nous avons ébauché ce que nous ressentions par rapport à l’époque actuelle et son engrenage de violences…
On voit bien un monde nouveau se dessiner, de plus en plus agressif avec deux événements qui prennent corps, sans être liés pour autant : le changement climatique qui appuie sur l’accélérateur d’un côté et une transformation géopolitique de l’autre qui s’entame dans un climat de suspicion, de défiance et de révolte par rapport à l’existant…
Avec des pays en quête d’une grandeur passée, pendant qu’ailleurs, la religion est au centre d’interprétations épiques…
Religion ? Le mot est vite évalué…
En tout cas, on s’aperçoit que la religion est l’exploitation de bien des actes odieux auxquels nous assistons et qu’autour d’elle, on a vu et on voit l’émergence individuelle ou l’implantation de groupuscules toujours haineux, déstabiliser des régions entières. Combien d’individus se servent d’elle, se regroupent autour d’elle, pour assouvir un besoin d’exister, au fond extrêmement malsain, tandis que des ethnies, des populations, des peuples, sont dans le désarroi, soumis, humiliés, bafoués ? Ces composantes, d’une façon ou d’une autre, de par le profil de leurs dirigeants, sont pour la plupart, prises dans une toile de peur, individuelle et partagée, qui les habite tout au long de leur existence, tel un détonateur susceptible de faire basculer la foule ainsi constituée, vers la tétanisation ou, à l’opposé, vers l’hystérie…
En fait, c’est de l’asservissement, ces gens sont des personnes asservies !
Mais, quand on dit “personnes asservies”, on veut signifier qu’elles sont sous l’emprise de chefs d’États et de gouvernants corrompus ?
En partie oui, car elles peuvent être uniquement ou aussi, sous le menace permanente de simples meneurs, autocrates miniatures en tout genre, chefs de tribus, de partis, de mouvements divers, tous, oppresseurs à leur manière, qui ont un point commun : entraîner des foules, gérées aux dépens de la liberté et du bien être des individus qui les composent, hommes, femmes, enfants, confondus…
Et, puisque notre sujet est là, il faut remarquer que la peur, si elle est du côté des opprimés, l’est aussi de l’autre côté, celui des oppresseurs…
Ben ?
Je m’explique, Gipeurien : des oppresseurs qui ont, à la peur, un rapport étroit ! Non seulement, elle assaille les gens qu’ils soumettent mais, plus curieusement, elle les saisit eux-mêmes.
La peur ?
Bien sûr ! En groupe ou individuellement, chez l’Homme, la peur est une composante à deux faces : elle est pro ou anti. Pour clarifier, elle accélère ou elle bloque les actions-réactions de l’être humain. La peur, c’est un contenu de quelque chose. Elle répond à des situations, à des actes, à des paroles, à des pensées. Elle existe par rapport à, c’est tout.
On pourrait peut-être développer…
Le sujet est dense, je vous propose que ce soit l’objet de notre prochaine intervention ou plutôt, de notre prochain papier, comme on dit…