Dites-moi les amis, je vous ennuie avec mes histoires, mais j’ai un problème de confiance…
Ne soyez pas ennuyé, Gipeurien. Vous avez dit conscience ou confiance ?
Ben, un peu les deux, même si c’est confiance. Ma conscience ne m’aide vraiment pas à avoir confiance en moi…
Logique ! Comment voulez-vous trouver ou retrouver une confiance en vous, quand votre conscience pédale à contre-courant, en étant basée sur l’autocritique en mode permanent ? Mais c’est quoi précisément, votre ressenti ?
C’est ce qu’on voit tous les jours, en fait : ne pas savoir dire non, pas de reconnaissance proclamée sur un succès, peur de la prise de risque, trouver naturel d’échouer etc. Du grand classique…
Peut-être un petit coup de moins bien, non ?
Il est vrai que depuis le temps qu’on évoque le Risque – et pourtant le sujet ne s’y prête pas trop – il y a du mieux, ne serait-ce que par le fait de croire en ce que nous disons, vous deux surtout…
Ah ben voilà, ça commençait bien ça finit mal ! “le fait de croire en ce que nous disons”, là, vous vous intégrez à un trio qui se veut gagnant, donc c’est positif. Pourquoi ajouter “vous deux surtout” ? Non, vous vous sous-estimez aussitôt…
C’est déjà une foutue question en temps normal, mais la problématique est bien pire alors qu’il s’agit d’affronter l’idée même du Risque Majeur. Déjà, si vous vous attaquez au fait d’analyser vos forces et faiblesses, vous allez franchir une étape nécessaire et cruciale, car c’est elle qui va dégager le terrain pour prendre parfaitement la mesure de “qui on est ?” réellement. Après viendra le travail sur le doute, déjà celui de ne pas systématiquement se comparer à une autre personne, puis viendra le temps du positivisme, ne pas toujours être dans le négatif, le destructeur, la critique systématique, le refus de s’assumer. Aussitôt suivra l’idée de l’arrêt de l’autoflagellation, en ne disant plus “que” du mal de soi, en ne présentant plus ses succès comme des échecs, en oubliant de valoriser régulièrement ses capacités. Avoir des certitudes, des convictions personnelles, bien ancrées en soi, pour faire face. Et il y a d’autres pistes encore, mais le sujet est très spécifique et vous pourrez sûrement trouver quelqu’un autour de vous, qui saura vous accompagner. Par contre, si on veut adapter ce schéma au Risque Majeur, l’idée sera de savoir le prendre comme une approche identique aux autres, ne pas se laisser écraser par le sujet, qui pourtant, effectivement, pèse lourd à tout point de vue.
Vous remarquerez au passage que Jefékoa ne dit pas “il faut savoir le prendre comme une approche identique etc” même si l’objectif est là. Il dit : “l’idée sera de etc”. D’abord parce qu’il sait que l’objectif doit être considéré comme pouvant être atteignable et, ensuite, pour dégonfler le poids du sujet, le rendre abordable…
Tout cela part d’un bon sentiment, Hon’Sépa, mais la remarque est-elle convaincante pour lui ?
Ben, heu, oui, bien sûr !