La Culture du Risque, cette grande mal connue, si j’ose dire !
Ce n’est pas faux…
Mais oui, écoutez, tout le monde en a entendu parler, peu ou prou, sauf qu’un grand nombre de personnes au final, ne sait pas ce qu’est précisément sa mission, ce qu’elle apporte, comment elle fonctionne ou si elle est vraiment utile. J’ai l’impression d’admirer une forme de nébuleuse. Chaque responsable travaillant sur le Risque Majeur y fait allusion, sauf que chacun la met à sa sauce et, s’en sert, sans que personne en amont, lui ait donné un cadre identitaire…
Pas faux, non plus…
Intéressant ! Bon alors, d’accord, et quand on a dit ça, on essaie de cerner le sujet, non ?
Ben oui…
Si vous voulez bien, je crois qu’il n’y a pas une Culture du Risque, mais en réalité, des cultures de risques.
Mais vous ne pouvez pas dire ça, Jefékoa, la Culture est un tout…
Oui et non. Je vais simplifier en parlant d’une Culture du Risque à double détente. Ce qui implique tout de même, la notion d’indissociabilité. La première détente est générique : à ce titre, elle englobe l’ensemble des risques majeurs : naturel, technologique, accidentel, attentatoire. La seconde est personnalisée, parce que multiple, ce qui signifie une culture pour un risque traité, une différente pour un autre. Ce principe étant accepté – volet 1 > globalité / volet 2 > spécificité – elle va donc intervenir en deux temps. Premier temps : comme outil de Communication et de sensibilisation, sur un plan général…
Dans ce cas, elle est pédagogique ?
Absolument, indiquant alors, en quoi consiste son rôle vis à vis du Risque Majeur, pris tous types confondus. En second temps, elle devient outil de Prévention directe sur le traitement d’un Risque Majeur précis ou sur un ensemble de risques majeurs, relevés sur un territoire déterminé. Mais, le volet 1 et le volet 2, ne vont pas l’un sans l’autre, tant le premier se veut informateur, incitateur, avant que le relais ne soit pris par le second, détenteur d’une action informatrice, ayant pour objectif l’encerclement du sujet concerné, je parle du risque visé. De cette façon, l’identité de la Culture du Risque est claire : elle est génératrice d’implication théorique avec un enseignement et des renseignements de même nature, avant de devenir formatrice, proposant des implications dans des disciplines diverses, telles que le sport, le théâtre, dans des applications, telles que l’appofondissement de la connaissance de “son” Risque Majeur et tout particulièrement, avec des exercices de terrain, dits de Prévention, en situation de format réel, autant que faire se peut…
Ce que l’on peut sans doute ajouter aussi, c’est que la Culture du Risque doit si possible, posséder trois constantes. La première s’adressera aux décideurs qui sont les gestionnaires du risque visé, la deuxième aux acteurs – pour beaucoup, bénévoles – qui seront les intervenants sur le terrain le jour J, en cas de Réalisation du Risque, bien sûr et, la troisième, celle à laquelle on pense d’abord : les receveurs, c’est à dire le grand public…
On évoque cet aspect, la semaine prochaine ?
On se retrouve la semaine prochaine !