Je trouve que la période des vacances est propice, naturellement au repos, également à la réflexion, tout autant qu’à la remise en forme, à la remise en cause, à la remise à plat d’un tas de trucs, utiles et moins…

Oui, vous pensez à la prise de bonnes résolutions, comme le refus d’une bonne prise de tête, par exemple. Mais elle est surtout, globalement et heureusement, période de relaxation et indéniablement, période de relâchement.

Vous êtes de forts beaux parleurs mes amis et vous allez me trouver obsessionnel : simplement où placez-vous le Risque Majeur, dans tout ça ? Parce que, lui, il ne faut surtout pas compter dessus pour vous créer du repos ! Ce n’est pas parce que vous êtes encore ou allez être en vacances, qu’il va se reposer…

Je confirme : ceux qui l’ont été n’y ont sans doute pas spécialement pensé, mais, d’une façon comme d’une autre, il a continué son sale boulot sur l’ensemble de la planète…

Absolument. Toutefois, même s’il existe des moments de vie durant lesquels on peut avoir tendance à oublier que, si nous connaissons un temps de détente, de disponibilité, de laisser aller, tout ne devient pas, pour autant, rêve, nous ne sommes pas pour autant, à l’abri de toute réalité. Si, en la matière, il existe un changement, c’est nous, en tant qu’individu qui changeons – de mode de fonctionnement, d’habitudes, de repères – ce n’est pas notre environnement structurel. Nous abandonnons, momentanément, un type de fonctionnement, un lieu, mais c’est pour mieux y revenir. Si nous avons admis, un jour, que le Risque Majeur fait partie de notre quotidien, c’est un des éléments sur lesquels nous ne devons pas baisser la garde. Nous restons prudents le temps du voyage, nous le restons le temps du séjour, nous le sommes vis à vis des nôtres et nous avons à développer et conserver une vigilance nécessaire vis à vis de ce milieu, d’abord nouveau, puis familier, qui nous accueille et, un temps, nous entoure. Ce milieu, nous aurons fait sa connaissance. Cela aura commencé lors de la préparation du séjour, en récoltant un nombre suffisant d’informations sur le type de Risque Majeur présent à l’endroit où nous posons nos valises…

Pardon, je vous coupe ! Croyez-vous réellement que, parvenus sur place, les gens se sont informés, qu’ils ont continué en discutant avec les uns, en interrogeant les autres ?

Attendez, attendez : il ne s’agit pas de vivre en constante liaison avec la psychose. Il s’agit seulement de se mettre en situation, tout comme on se met en situation en apprenant à connaître où se trouvent les commerçants, où se situe l’Office de Tourisme, où  on tire de l’argent au DAB le plus proche, etc. Nous aurons franchi un grand pas, le jour où nous aurons décidé et réussi à intégrer la notion d’omniprésence du Risque Majeur comme partie prenante possible dans notre vie. Où que nous nous trouvions. Quelques clics sur internet : le lieu, le type de Risque connu, les recommandations principales… Renseignements pris auprès de la Préfecture, d’une mairie, d’une association locale. Et puis, deux/trois coups de fil : contact personnel, service public, gendarmerie et autres, de façon à se faire une idée, à se rassurer, à être prêt, toujours. Ce type de démarche peut paraître comme étant superficielle, voire inutile. Simplement, il faut se dire que, lorsqu’on arrive à un endroit que l’on connaît peu ou mal ou pas, autant s’assurer une couverture de préparation morale et de connaissance technique, même globale, du Risque – lorsqu’il est connu, bien sûr ! – de façon à ne pas se laisser prendre par surprise au cas où il entamerait sa réalisation. Façon de se prémunir.

Pas faux. On aurait peut-être pu en parler plus en amont dans la saison !

Oui, mais il y avait les JO…

 

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