C’est terrible : impossible de savoir d’où va venir le coup. Nul n’est à l’abri. Rendez-vous compte, être tué, alors que vous êtes à votre bureau, en plein travail. Impensable !
Comment savoir que votre mort est décidée par ce type, ce collègue, devenu peut-être, au fil du temps, un peu plus qu’une simple relation au quotidien, avec laquelle vous partagez, par petites touches ou plus conséquemment, une part d’intimité…
Je ne vois pas comment, nous pourrions rester 24 h sur 24, douze mois par an, sur nos gardes. Et encore, quand bien même vous le seriez, sauriez-vous faire face, si tenté soit que le danger se présente devant vous…
Mais, comme toujours, en matière de Risque Majeur, beaucoup tient dans la prévention. En l’occurrence, la nôtre – on y revient toujours – qui reste dépendante de nous-même, certes, mais surtout, de nombreux facteurs extérieurs, toujours difficiles à mesurer. L’effet de surprise, l’autre, la rapidité d’exécution, les circonstances, le lieu et d’autres facteurs, constituent une révélation dans un temps extrêmement court et intense, dans lequel, il faut réagir.
Quand on peut réagir…
C’est vrai. Ensuite, elle concerne les services dédiés, en charge de suivre un individu, pour l’empêcher, le moment venu, de passer à l’acte. Vous allez devoir suspecter tout le monde et personne, sachant que ce genre d’attaque peut venir de partout et de nulle part. Beaucoup de ces personnes montrent des signes avant-coureurs, quand d’autres ne vont rien laisser passer. Les cellules étaient un point de repère, il y a peu encore. Aujourd’hui, ce à quoi nous assistons, le plus régulièrement, c’est à la réalisation de crimes individuels. C’est ni plus, ni moins, l’application par ces gens, des consignes lancées par Abou Bakr al-Bagdadi, il y a maintenant, cinq ans. Et si la défaite territoriale de Daesh est une évidence, sa main mise sur certains esprits, pour continuer le combat, sous une autre forme, l’est aussi. N’a t-il pas déclaré, au printemps dernier : « la guerre contre la croix et ceux qui la suivent est longue« …
Ce qui ne veut pas dire, je pense, que la radicalité de tous ces monstres, soit uniquement ce combat. J’imagine qu’elle peut servir d’autres appétits morbides.
Elle peut être source d’inspiration ou d’envie, non réprimée, mais la plupart du temps elle reste liée à cette pensée « spirituelle »…
Dieu, la religion, plutôt, les religions, ont bon dos…