La peur…
Pardon de vous interrompre Gipeurien, mais doit-on dire la peur ou les peurs, tant les questions qui vous assaillent en vue d’une Réalisation de Risque sont légion ?
Effectivement, j’aurais tendance à globaliser la peur sous son nom générique, mais il est vrai que ses formes, comme ses destinations ou ses objectifs peuvent s’avérer multiples…
C’est sûr que la peur de mourir, proche ou synonyme de la terreur, est à l’opposé de celle qui ne sera qu’une inquiétude, celle de ne pas savoir comment agir ou réagir devant une situation de Réalisation du Risque. Comme la peur du fait qui se produit est, sur l’instant, certainement plus forte que celle de se faire mal, même si la mesure est difficile à estimer…
Mais, est-on seulement dans ce moment précis, intéressé par le principe de savoir quel est le taux d’adrénaline qui va déclencher tel ou tel réaction de notre corps ?
Ce n’est naturellement pas une mesure décidée, une mesure voulue, c’est instinctif, c’est plus à la notion de réflexe que pratiquement inconsciemment, on s’adresse…
Et d’ailleurs, qui est “on” ?
Je le positionnerais comme notre soi profond ! Parce que la dimension de cette mesure tient au choix que nous allons faire entre la réaction absolument prioritaire et celle, tout autant prioritaire, mais dont l’échéance ne sera pas capitale. Alors, d’où vient-elle ? N’oublions pas que la peur entraîne a priori une notion de blocage avant de se transformer en phénomène porteur de dynamisme, de puissance qui transmettent une force mentale et physique si nécessaire, pour se sortir d’un piège ou d’une situation délicate…
Mais je crois beaucoup dans la fonction, je vais dire transformiste, de la peur qui devient, pardonnez l’expression, le couteau suisse psychique pour vous sortir d’un mauvais pas. Et c’est là où tout le travail de prévention effectué en amont peut être essentiel, voire plus : capital !
Il est sûr que la réflexion en un huitième de seconde, qui va donner un ordre de déclenchement au bras, à la jambe, à la main etc. est beaucoup plus efficace sur un geste d’instinct appris et retenu. Comme elle peut, la réflexion, amener le calme nécessaire demandé par une position ou une estimation qui demandera justesse et délicatesse au geste, quel qu’il soit.
Le travail en amont, psychologique, puis d’entraînement corporel, sont incontournables…
Mais là, obligé d’admettre que tout le monde n’est pas égal devant l’adversité.
L’homme est multiple !