À y regarder de plus près, la peur d’un événement annoncé ou en réalisation, déclenche un phénomène à double face. C’est à dire qu’il produit un effet à deux vitesses…
Sauf, que votre première est vitesse zéro, puisqu’elle vous fait faire du surplace. Quant à la seconde, elle, c’est l’inverse : elle vous propulse en cinquième ou sixième !
Vous pouvez en dire plus ?
Bon, oublions les vitesses. Face au Risque, avec la peur, effectivement vous serez d’abord tétanisé avant de pouvoir passer en sur-régime.
Les comédiens vous diront que c’est un copier/coller du trac ! Vous êtes bloqué, puis libéré…
D’accord, m’enfin, entre le Théâtre et la Réalisation de Risque, il y a un monde…
Oui, mais reconnaissez que la démarche est identique. En dehors de l’évolution, qui n’est pas comparable dans son timing, son format, son mode d’intervention, peur, trac, trouille, angoisse et tant d’autres, sont équivalents. Avec le Risque Majeur, on est soit aux confins, soit au coeur même de la panique, l’angoisse, la frayeur, la terreur. Aussi cette peur est-elle particulière…
De fait, la peur, peut-on la définir ?
C’est en premier lieu, un sentiment, un ressenti, une émotion, le temps de subir, agiter (plus qu’analyser !), réagir, combattre. C’est évolutif et donc, en second lieu, c’est une arme à notre service, car elle peut parfaitement nous permettre de surabonder, psychiquement et physiquement. C’est l’instant où l’être humain est capable de se surpasser. Il peut être alors en capacité de se sauver…
Ou de se sauver. En de telles circonstances, les deux sens du terme sont acceptables…
Finalement, j’ose dire que c’est un phénomène nécessaire, en tout cas dans certaines situations. mais, c’est tellement personnel, qu’il est impossible de généraliser. On peut fixer des caps, tirer des lignes de conduite qui seront toujours des axes, mais ce que chacun en fera, lui appartient.
En tout cas, ce qu’il faut retenir, c’est la préparation. Être prêt au mieux de ses possibilités.
Vous avez dit : “prévention” ou j’aurais mal compris ?