Vous savez que je commence réellement à me poser des questions…
Et, sur quoi ?
En ce moment, sur quoi voulez-vous que Hon’Sépa, se pose des questions ? Sur l’avenir de la Planète, bien sûr ! Tout le monde et le monde entier l’évoquent. C’est le sujet à la mode, celui qui fait parler, même les taiseux…
C’est que le sujet est d’importance, cher ami !
Et comment ! Mais, ce qui m’énerve depuis peu, c’est cet intérêt soudain et quasi universel, pour la Terre. Paul Émile Victor alertait déjà dans les années 50, puis Cousteau. René Dumont, écolo de la première heure, faisait marrer avec son verre d’eau, en pleine campagne présidentielle, dans les années 70. Après, les verts et d’autres, nous remuaient pour qu’on les prenne au sérieux, alors qu’on s’en foutait totalement. Là, en ce moment, le ton change et j’ai comme l’impression que plus personne ne se sent très tranquille, avec ce fameux réchauffement climatique, annoncé jusque là. C’est que, maintenant, non seulement il se précise, mais il est là et bien là…
L’avenir n’est pas à regarder avec des lunettes roses, mais plutôt, avec des lunettes noires pour le soleil et des verres correctifs, pour suivre ce qu’il se passe vraiment. Les phénomènes cycliques tels que les cyclones, les typhons ou plus près de nous les orages, les épisodes pluvieux – voyez le phénomène cévennol dans le Sud métropolitain – sont un signe évident d’évolution. Tous, s’ils ne sont pas forcément plus nombreux, sont plus puissants. On commence à voir, plus souvent, des tornades, dans nos régions. Les nappes phréatiques se ré-alimentent plus difficilement, les cours d’eau s’assèchent. Et puis, observez, combien les glaciers se rétrécissent, année après année. Je pense que chacun voit cela, s’interroge et prend conscience de la dangerosité de telles manifestations.
D’où, dans la population des excès de parole, de sur interprétation, dans les médias des excès de sur information, chez les décideurs des incertitudes qui inquiètent et des certitudes qui marquent et, chez les élus, à tous les niveaux, la grande interrogation, devant un fait tout nouveau, puisque le monde change. L’évidence est visible.
Il est tard…
Vous savez ce qui fait que chacun peut entendre un discours de vérité, c’est que la toute dernière barrière n’est pas encore abaissée. Je veux dire que, dans les « si on ne fait rien », les « si on ne change pas nos habitudes », les « si on conserve nos égoïsmes, tout cela finira mal », ce sont les « si » qui nous sauvent. Parce qu’ils nous rassurent quelque part. La fin du monde, ce n’est pas demain. Et, parallèlement, contrairement à ce qu’il se passait avant, ils détiennent le pouvoir de nous inciter à bouger. Ce n’était pas du tout le cas, ne serait-ce que peu d’années en arrière. La peur se rapproche et ça, c’est la grosse différence. Le jour où il n’y aura plus les « si », sans mouvement, sans effort d’ici là, elle sera là. La trouille sera là ! Il n’y aura plus, pour de bon, de recul ou d’avancée possible.
Une limite.
Oui, comme la limite prévention/répression…