Il n’est vraiment pas content !
Qui ? Jefékoa ?
Depuis la semaine dernière, j’ai eu le temps de me remettre !
Ne l’écoutez pas, c’est Hon’Sépa qui ne me laisse pas m’expliquer. Je parle de l’Etna.
Alors lui, pour le coup, il est typique du Risque Majeur. Vous savez, celui qui dort et qui pour autant, ne se repose pas…
Il faut dire qu’il est assez particulier. Aviez-vous remarqué qu’il était composé de plusieurs cratères ?
Vous voulez dire que ce sont plusieurs volcans qui se sont entassés là ?
On peut le dire de cette façon. Pour simplifier, ils sont au nombre de cinq, nés successivement, entre 1911 et 2007 : Nord Est (1911), la Voragine (1947), la Bocca Nuova (1968), Sud Est (1971) que l’on peut appeler “l’ancien”, puisque depuis 2007, il y a maintenant, le petit dernier, le nouveau Sud Est, qui trône fièrement au pied du précédent. Et tout cet ensemble constitue une montagne d’une hauteur de 3500 m, pour une superficie de 1250 km2. Un joli bébé, apparu en 122 avant J-C, qui a grandi, grossi, s’est transformé d’éruption en éruption, depuis, eh bien, quelque chose comme un peu plus de 2142 ans…
Ah, oui, quand même !
D’ailleurs, c’est une des raisons pour lesquelles, il est suivi en permanence…
Sauf erreur de ma part, j’ai pu relever une grosse quarantaine d’explosions significatives, donc plus ou moins intenses, depuis 2013, avec la dernière le 16 février dernier. Et le tout relayé par des épiphénomènes, ce qui lui permet de se faire remarquer, avec des périodes de continu et d’intermittence…
Donc, sur huit ans. Mais ce qui est symptomatique, c’est non seulement la multiplicité des réveils, mais aussi la diversité des formes prises par les explosions. De la puissance, de l’intensité, il y en a, mais différentes façons de se faire remarquer avec des contours plans, larges avec une vaste couverture, latéraux, avec une échappatoire par des fissures sur les côtés du cratère concerné ou, très en hauteur, avec des jets de lave à des centaines de mètres. Il présente bien sûr, des activités magmatiques, mais aussi des coulées et nuages pyroclastiques, des jets de vapeur et de cendres, sans compter – plus rare pour un volcan – des phénomènes interactifs entre la neige au sommet et la lave.
Monsieur a de la personnalité…
Un monstre plutôt gentil tout de même, parce que, lors de ses sorties, il fait du bruit, certes, il peut détruire, certes, mais les hommes le connaissent bien. Du coup, pas de victimes, des déplacements de populations s’il y a lieu, tout est parfaitement organisé, autour de lui.
En somme, un digne vieillard actif !