Vous savez qu’on n’est pas bien du tout ?
Nous, ça va, mais vous, vous avez une petite mine, effectivement…
Ah non, mais je ne parle pas de nous trois. Je parle de la planète…. Ah, on est mal… on est très mal, comme dit l’autre….
Oui, bon, on sait ! Au fait…
Vous avez une idée de ce qu’il se passe, avec la Méditerranée ?
Elle a chaud, la Méditerranée ! Et comme elle n’est pas fainéante, elle se réchauffe plus vite que les autres régions…
Plus vite que l’Arctique ?
Là j’avoue que vous me posez une colle, d’autant que l’observation n’est pas la même, puisque l’un connaît d’abord un problème de fonte de glace, qui serait peut-être a comparer avec les glaciers alpins, par exemple. Mais, je crois savoir, qu’effectivement, la question posée par l’Arctique, reste la priorité de la plupart des scientifiques. Cela étant, la Méditerranée est soumise aussi à une montée conséquente de température et, avec des répercussions immédiates sur les populations, surtout sur son flanc Est…
J’imagine que l’on a quelques petites idées des effets néfastes ?
Oh, le chiffre qui saute aux yeux, c’est la valeur se son réchauffement, en terme de rapidité, qui est de 20% plus élevée que le reste de la planète !
Vous voulez dire que la situation se dégrade à une vitesse 20 % plus élevée que le reste du monde ?
C’est ce sur quoi j’insiste, effectivement. Ce qui veut dire des conséquences immédiates sur la nourriture des populations avec une demande en augmentation, une baisse de rendement des cultures, un déclin de la fourniture en viande et en poisson, d’autant que, sur ce point la surexploitation de pêche a créé un déséquilibre… Les précipitations sont parties pour être à terme, en baisse de 20 à 40 %, le niveau d’eau atteindra a minima, mais vraiment, a minima, + 1m, d’ici à 2100, vous allez avoir une pauvreté en eau, à considérer pour 250 millions de personnes. Cela étant vous en aviez 180 millions en 2013 ! Je continue ?
Malheureusement, on sait que la liste est longue, à commencer par des successions de périodes de canicule – encore plus terriblement ressenties dans les villes – donc des périodes de sécheresse, dévastatrices pour les cultures, des effets déjà observés des épisodes de la soudaineté et de la puissance de pluies torrentielles, une montée des températures de l’air, de l’ordre de + 1,5 ° C d’ores et déjà, depuis la fin du XIXè siècle et 2.2 ° d’ici à l’horizon 2040. Quant à la température de l’eau, vous pouvez vous appuyer sur une estimation de + 1,8 à 3,5° C, selon les régions, depuis des calculs effectués entre 1961 et 1990. Permettez-moi, de ne pas aborder les projections à 2100, si rien n’est fait…
Oui, alors, justement, on peut, peut-être, compter sur la fameuse prise de conscience qui, en amont, est en capacité de permettre le freinage de la poussée de tous ces chiffres !
Comptons, mon cher Gipeurien, ou plutôt, bougeons, bousculons, alarmons, pour amplifier l’effet prise de conscience !