11 septembre 2001… New-York. Un avion percute une tour jumelle… Nous connaissons la suite. Puis vinrent Madrid, Londres, Paris, Nice, d’autres, Berlin, Bruxelles, d’autres, Moscou et d’autres… en Europe, en Asie, en Afrique, ailleurs… Pas toujours des attentats, mais toujours, une catastrophe, naturelle ou pas. Pour preuve, dernièrement, Gênes. Et, à chaque fois, cette même interpellation, la même interjection, les vidéos en témoignent : « Oh, mon Dieu ! »… Sur les diffusions de témoignages vidéo, on l’entend, en boucle. Mais pourquoi « Oh, mon Dieu ! » ?
Et pourquoi pas, Hon’Sépa ?
Il y a : « Oh, merde ! » aussi…
Oui, mais c’est l’expression du désespoir. La signification est négative.
En somme, c’est : « c’est foutu ! ».
Tout à fait. Alors que, dans l’appel à Dieu, il y a deux explications. Pour les croyants, croire restant l’élément dominant, l’idée est celle de l’espérance. Donc la notion de la prière, la notion de l’aide, celle du miracle toujours possible sont primordiales et, la demande est sincère. Pour les non croyants, l’idée – pardon de le dire ainsi – est plus mesurée avec un : « qu’est-ce que je risque ? Après tout pourquoi pas… ». D’un côté, une réaction immédiate au fait que le croyant n’a plus que Dieu pour faire face et, de l’autre, l’incrédule qui, lui, lance les dés. Mais chacun se rejoint dans l’espoir. Du moins je le ressens de cette façon.
J’imagine aussi que les deux se rejoignent également pour dire : « si je m’en sors, je m’engage à avoir une attitude différente, avec un travail sur moi-même, une présence auprès des autres, une participation active au sein de la société, etc. ». Une sorte de pacte avec Dieu ou l’un voudra sincèrement s’améliorer dans un cadre qui sera celui de sa religion et l’autre le fera par défi, vis à vis de Dieu.
Double défi : « Je vais Te montrer ce dont je suis capable… », mais avant « si, vraiment, Tu existes et que Tu m’apportes ton soutien, je ferai telle ou telle chose… ».
La finalité pour lui ou elle, pouvant aussi être celle de la conversion.
Absolument. Il me semble que l’essentiel réside dans le fait de se regarder soi-même, sans tricher. Se dire que, que quelque soit la façon dont nous finirons notre vie, nous passons sur la Terre. Soyons fier/fière à l’heure de la sortie. Du moins, a minima, soyons sans regret. Le regret ne sert à rien.
Dieu fera le reste ?
Mon cher Gipeurien, le tout est de croire !