Dites-donc le Trump…
Donald ?
Oui, il en fait des couacs avec son décret migratoire !
Je ne serais pas étonné qu’il fasse, sciemment, un mélange des genres… Confondre mulsulmans et terroristes, pour le président du pays le plus puissant au monde, c’est fort de café !
Ça l’est d’autant plus qu’il le fait exprès, c’est aussi mon avis ! L’intitulé du décret, « Protéger la nation contre l’entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis », en dit suffisamment sur l’intention finale. Le contenu interdit, purement et simplement, l’entrée sur le territoire américain, à des ressortissants appartenant à sept pays musulmans. Il s’appuie sur une loi de 2016 pour déterminer le nombre de pays, dits « pays à risque » (countries of concern). L’Irak, l’Iran, la Lybie, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yemen sont visés. Vous l’aurez compris : un texte contre l’entrée de terroristes, sept pays connus comme étant musulmans, l’amalgame est là, le mal est fait. Par répercussion, les conséquences peuvent éclabousser le monde entier. Comme quoi les réflexions à courte vue peuvent entraîner des réactions à longue portée…
À votre avis, que va penser le monde des croyants ? Que vont dire les fidèles, non seulement musulmans, directement concernés, mais juifs et chrétiens ? Pensez-vous qu’une telle décision va faire les affaires des chrétiens d’Orient ? Croyez-vous que les « relations » israëlo-palestiniennes vont s’en trouver renforcées ? L’Amérique éternue, le monde entier tousse…
Et puis, les personnes qui ont la double nationalité ou celles qui possèdent la carte verte, qu’est-ce qu’il peut leur arriver ?
D’abord, le décret est fixé pour quatre vingt dix jours (sauf pour la Syrie). Ensuite, le Congrès va prendre la relève. Et voyez le remue ménage que ça provoque, non seulement dans la société américaine, mais au-delà, auprès des populations, dans de nombreux pays, de par le monde. De l’intention à l’application définitive, il n’y a qu’un pas. Par contre, entre deux, il peut y avoir le croc-en-jambe !
Mais, plus globalement, je me demande si le coup marketing ne va pas être l’apanage de la présidence Trump, tout au long du mandat. Maintenant, si ce type de gouvernance devenait institution, croyez-vous qu’il faudrait quatre ans aux ardents défenseurs de la démocratie américaine pour réagir ?
Quoiqu’il en soit, je crains que nous ne soyons déjà aux portes d’un Risque Majeur qui ne dit pas son nom…
Oh, Gipeurien, ayons foi en nous, les hommes. Et puis, Allah, Yahvé, Dieu, va bien finir par nous rassembler, non ?