Sensibilisation sans sensibilité : possible ?
À la base, il y a la sensibilité.
Gipeurien frappe fort ! Où partez-vous, comme ça ?
Je ne pars pas, je construis : la sensibilité mène à la sensibilisation qui, elle même, gère un comportement face à un Risque Majeur. C’est simple...
Il y a encore peu, on se moquait ouvertement de qui faisait preuve de sensibilité, c’est à dire, de qui laissait parler ses émotions. C’est d’ailleurs encore très souvent le cas, sauf que, maintenant, il est enfin de bon ton de reconnaître que les émotions ne sont plus obligatoirement retenues. Je dirai que le mouvement inverse est en marche. Et au final, elles battent en brèche l’idée selon laquelle, un être sensible est de toute façon un “maillon faible”. Alors, que - du moins de mon point de vue - cette notion m’apparaît comme totalement fausse, je dirais même, ridicule...
Vous ne voulez pas nous dire qu’un planqué, un pleurnichard ou un doux rêveur, est automatiquement un dur de dur ?
Non, le physique n’est pas du tout la question comme le psychisme n’est pas du tout celui-là. Ce qui fait la force de ces personnes, c’est qu’elles sont vraies : authenticité, franchise, humilité, patience sont des sentiments formateurs de l’individu. La connaissance de leur soi tient une place prépondérante dans le rapport qu’elles ont à l’autre. Ces personnes ne sont pas dans le jugement. Et leurs propos ne sont pas sujet à contestation. Encore une fois, je parle de gens authentiques !
Sachant cela, vous estimez que cette sensibilité entraîne une sensibilisation au Risque Majeur, plus que tout autre individu ?
En tout cas la franchise participe plus à l’éducation que le mensonge. Or, vous savez parfaitement qu’il n’est pas forcément bon, de mentir avec le Risque, encore plus quand il est Majeur. À partir du moment où la connaissance de votre sujet Risque vous permet de mesurer son potentiel destructeur, vous n’allez pas refuser de vous y intéresser de près. Pour vous, d’abord...
Sans oublier les autres, aussitôt après !